Un film de David Oelhoffen, avec Guido Caprino, Andrzej Chura, Nuno Lopes et Axel Granberger.
2h, en salle le 21 février 2024

Indochine française, début 1945. L’armée nippone attaque par surprise les positions françaises et sème la débâcle. Au milieu du tumulte, une colonne de la Légion étrangère coupée de toute aide tente désespérément d’atteindre à pied la base alliée la plus proche, à quelques 200 kilomètres de là.

Inspiré d’un carnet de bord militaire de l’époque, Les Derniers Hommes vient saluer le courage, la camaraderie et la solidarité de ces légionnaires perdus dans un territoire lointain, au sein d’une guerre qu’ils ne comprennent pas, et d’une nation qui n’est pas la leur. L’hommage est assurément beau, tant l’immersion est totale. Le manque de repères, la fatigue et la peur coexistent des deux côtés de l’écran, dans un film au jeu d’acteurs pointilleux et à la réalisation léchée. Après son regard critique porté sur la guerre d’Algérie dans Loin des Hommes, David Oelhoffen poursuit avec brio son travail de reconsidération de ces territoires désabusés et autrefois français. Indéniablement du beau cinéma historique.

LP