Avec Doga Karakas (Prix d’interprétation masculine Mostra de Venise 2023…), Can Bartu Aslan…
1h56, en salle le 20 mars

Atatürk, de son vrai nom Mustapha Kemal, est le premier président de la république turque après la chute du royaume ottoman. Il a mené une politique audacieuse et laïque dans un pays où la religion musulmane a toujours été très présente. Atatürk signifie « Turc-père » et il n’y a personne de plus sacré en Turquie. Même l’état islamiste au pouvoir en Turquie, y compris de nos jours avec à sa tête le président arrogant Tayyip Erdogan, n’ose égratigner ce demi-dieu.

Le film débute sur une chorale d’école à la gloire d’Atatürk. Et c’est toute l’ambiguïté de la société turque, entre la laïcité prôné par Atatürk et la culture ultra-rigide de la religion musulmane montrée à travers la vie de Ahmet, 14 ans,  partageant sa scolarité quotidienne entre l’école privée et un pensionnat religieux (Yurt) où son père, très pratiquant, l’envoie quasiment de force.

Ahmet va traverser son adolescence entre souffrances et frustrations multiples mais la soif de liberté de sa jeunesse et l’amour de la vie sera plus fort. Mention particulière pour le jeu des acteurs, et en premier lieu Doga Karakas, époustouflant dans le rôle principal ;  ainsi que pour la qualité de l’image et du cadrage de ce film primé très justement à la Mostra de Venise 2023.

SP